Derrière le terme américanisé de « team building », on met un peu tout et son contraire en Belgique. Si l’on s’en tient à la traduction de l’anglais, ce vocable très à la mode consiste en la création d’une équipe. J’ai testé la semaine passée une formule de team-building très « nature » avec mes collègues, à l’orée des Ardennes belges. Retour sur une expérience oxygénante, loin des sentiers battus !
Le team-building se met lui aussi à l’heure de l’écologie, et, évidemment, ceux qui me connaissent savent combien je m’en réjouis ! J’ai vécu l’expérience, un peu forcée je dois dire, puisque cette activité implique souvent qu’elle se déroule durant les heures de bureau.
Mais, au préalable, redéfinissons ce terme pas très belge, venu tout droit des hautes sphères du business. Team building signifie tout simplement « construire une équipe « . Plus subtilement, on peut traduire le concept par une activité destinée à favoriser la cohésion de groupe. Pour vous résumer : vous verrez Cathy, la secrétaire, dans un autre cadre que le bureau, suer devant vous. Et votre manager tombera la cravate au profit d’un survêtement de sport. Avec eux, vous allez « jouer » en équipe, ensemble, pour arriver à un même but ludique. Ce peut être gagner une forteresse imaginaire, gérer une ferme fictive… Bref, tout ce que les sociétés spécialisées dans le team-building peuvent imaginer, dans des décors étonnants.
M’ouais… Vu comme ça, je dois écrire qu’au départ, je n’étais pas super enthousiaste. Car pour moi, les collègues ne sont pas tous des « amis », même si on s’entend à merveille, et c’est très bien comme ça. Et bien, 8 heures plus tard, plein de boue et littéralement vidé, je n’avais plus la même vision. Tout le monde, moi en premier, a demandé quand on remettait ça !
Une activité de cohésion d’équipe en véhicules type segways, trottinettes, vélos au cœur de la forêt
Et l’écologie dans tout ça ? Attendez, j’y viens ! Il se fait que le boss m’a fait très plaisir en optant pour une journée de cohésion d’équipe hyper écolo. Ici, pas de moyens techniques pétaradants, mais la nature pour écrin. L’entreprise qui nous a accueilli propose des dizaines de concepts de team-buildings nature et écologiques. Celui-ci a été baptisé « »Emission maximum d’oxygène » (par opposition au CO2 je suppose ?).
Bref, on nous a rapidement présenté le programme : une journée 100% mobilité écologique. Par petits groupes, de demi-heures en demi heures, nous avons posé nos fesses (ou nos pieds) sur :
- Des Segways (genre de trottinette électrique où vous êtes debout, pour ceux qui ne connaissent pas ) ;
- Des vélos électriques mais plutôt « tout terrain »;
- Une carriole tirée par une jument sympa;
- Une foule de vélos différents (dur dur de tout citer : il y en a qui ressemblent à des moon walk, sauf que ça avance !).
Pourquoi la cohésion se crée ?
Mine de rien, tout cela mène bien au but du patron (vous imaginez que si il nous paie tout ça, il y a un objectif derrière, et c’est tout à son honneur). Le fait d’être pataud sur un drôle de vélo, de devoir s’aider les uns les autres pour atteindre un objectif (et un but sympa, pas ceux que l’on vit au boulot !), c’est vrai, je reconnais, ça change la donne. Voilà qui crée des liens, impossibles ou presque à noueur au boulot par les temps qui courent (course, rendement,…).
Je me suis découvert des affinités avec un collègue de la compta avec qui j’échangeais très peu auparavant. J’ai appris qu’il pratiquait le yoga comme moi, ce que je n’aurais jamais pu penser. Par ailleurs, le manager de mon équipe, que je considérais comme « sans coeur et sans peur » s’est avéré être un vrai papa poule protecteur pour tout le monde (il est assez sportif, et il tenait aussi à le montrer). Bon, pas de panique: j’écris ici sous un pseudo, il ne me reconnaîtra pas en lisant cet article!
Le repas bio en prime : un autre vecteur de rapprochement en team-building
Bref, je garde un sentiment de grande satisfaction au terme de cette journée, où le repas de midi fut lui aussi mémorable. Un chef nous avait préparé un dîner léger, certes, mais bio comme je les aime. Ce moment d’échange, où, pour une fois, nous avons mangé tous ensemble favorise, il me semble, un esprit familial qui n’existe pas toujours quand on vient manger rapidement sa tartine à la cantine.
Au final, je conseille le teambuilding écologique à tout le monde, à condition de bien choisir son activité ! Je ne suis pas certain que le fait de faire un simple jogging dans les bois ensemble, ou de se tirer dessus au paint-ball dans la forêt aurait eu le même effet. Si vous avez vécu ce genre d’expérience, n’hésitez pas à partager en commentaires, je les publierai volontiers!